Une avocate, une mère, une mentore : rencontre avec Grainne Grande

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Payworks

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Lorsque Grainne Grande était adolescente, dans une petite communauté du nord du Manitoba, elle exerçait plusieurs emplois à temps partiel et attendait avec impatience les tournois de ringuette qui permettaient à son équipe de se rendre au sud, à Winnipeg, où elle pouvait dépenser son argent durement gagné « ailleurs que sur le catalogue de Sears ».

Lors d’un de ces voyages, elle a dépensé 70 dollars, la totalité de ses économies, pour une paire de souliers en cuir qui s’est abîmée dès son retour à la maison. La chaîne de magasins nationale a refusé de la rembourser, car le temps nécessaire au renvoi des chaussures dépasserait leur politique de retour.

« Ma mère était furieuse », raconte Grainne. « Aujourd’hui encore, je me souviens de la voir assise près de moi à la table de la cuisine, appliquée à écrire une lettre de cinq pages, dans laquelle elle décrivait l’injustice de la situation et menaçait d’en envoyer une copie au Winnipeg Free Press si le magasin ne me remboursait pas. Et évidemment, ils l’ont fait! »

« Le pouvoir du plaidoyer m’a frappée à ce moment-là, tout comme l’importance du service à la clientèle. »

Ce moment formateur a poussé Grainne à quitter son foyer pour poursuivre ses études et se lancer dans une carrière juridique. Aujourd’hui, elle est avocate générale et responsable de la protection de la vie privée chez Payworks, mettant à profit plus de deux décennies d’expérience de leadership dans les secteurs public et privé. Elle occupe la fonction d’experte juridique interne et offre ses conseils sur la gestion des risques, la gouvernance, l’élaboration de stratégies et la protection de la vie privée dans toute l’entreprise.

Après ses études secondaires, Grainne a estimé que l’Université d’Ottawa serait l’endroit idéal pour explorer ses intérêts variés en matière de sciences politiques, de journalisme, d’histoire et d’éducation dans le cadre de son baccalauréat ès arts. Elle s’est également rendu compte que poursuivre des études secondaires en droit serait le meilleur moyen d’intégrer tous ces intérêts dans une future carrière.

La « profonde connexion » qui lie Grainne au Manitoba l’a amenée à terminer son baccalauréat en droit à l’Université du Manitoba.

« Le Manitoba est un endroit spécial, plein de positivité, de sens de la communauté et de possibilités », souligne Grainne. « Je ne pouvais vraiment pas envisager de commencer ma vie professionnelle et familiale ailleurs. »

Après avoir obtenu son diplôme, Grainne a fait un stage dans l’un des plus anciens et des plus grands cabinets d’avocats du Manitoba, qui lui a permis d’acquérir une grande expérience et d’identifier le droit des affaires comme le domaine d’exercice dans lequel elle pourrait pleinement s’épanouir.

« La nature transactionnelle du droit des affaires correspond parfaitement au type d’analyse juridique que j’ai apprécié mener et dans lequel j’ai le plus excellé », explique Grainne. « Ma capacité à rapidement cibler le cœur des problèmes et à apporter des solutions pratiques a été un grand atout tout au long de ma
carrière ».

Cette spécialisation l’a conduite à exercer dans le secteur privé, puis dans une organisation cotée en bourse qui lui a permis d’ajouter à son répertoire le droit relatif à la protection de la vie privée, le droit de la technologie et le droit réglementaire. Elle a ensuite travaillé dans une société d’État pour élargir ses compétences juridiques avant de rejoindre Payworks, une société privée. Au cours de ces deux décennies, Grainne a assisté à d’importants changements dans son secteur.

« L’évolution de la technologie ces 25 dernières années a eu un impact fondamental sur la pratique du droit », déclare Grainne. « Si les domaines juridiques traditionnels restent les mêmes, nous avons assisté à la naissance et à la formalisation de nouveaux domaines importants, comme la protection de la vie privée ou encore la sécurité des données/cybersécurité, qui ont un immense impact sur les entreprises et les individus. Il est également possible de travailler efficacement à distance, ce qui, selon moi, incite plus de femmes à poursuivre une carrière juridique ».

À la fin de son stage en 1998, 24 % des membres actifs/en exercice de la Société du Barreau du Manitoba étaient des femmes. À la naissance de son fils aîné, il y a 18 ans, Grainne a dû raccourcir son congé maternité, car la technologie disponible était limitée et la pratique juridique traditionnelle de l’époque ne lui permettait pas de travailler à distance de son lieu de travail. Ce n’est peut-être pas une coïncidence si, en 2002, seulement 26 % des avocats actifs/en exercice au Manitoba étaient des femmes. L’évolution technologique ayant permis une plus grande flexibilité et de nouvelles options pour équilibrer le travail et la vie personnelle, ce ratio s’est amélioré : en 2017, ce pourcentage est passé à 38 %. Sans chercher à minimiser l’augmentation et la persévérance des femmes dans les professions juridiques ou les défis qui subsistent encore, Grainne considère la technologie comme un atout dans la pratique du droit, particulièrement pour les femmes.

« Que les femmes élèvent une famille ou non, qu’elles travaillent en interne ou dans le privé, nous apportons des compétences pratiques uniques et extrêmement précieuses à nos clients et à la table du conseil d’administration », explique-t-elle. « Nous apportons également une perspective complètement différente du monde qui nous entoure, en nous basant sur nos expériences vécues en tant que femmes. De plus nous sommes des avocates naturelles — après tout, nous avons défendu nos droits toute notre vie ».

Toute sa vie, Grainne a eu la chance d’être entourée de femmes inspirantes, que ce soit sa mère qui lui a appris à se défendre ce fameux jour autour de leur table de cuisine ou bien ses mentores tout au long de sa carrière.

« J’ai toujours eu la chance de travailler avec des femmes brillantes et dévouées que je considérais comme des mentores et que je vois désormais comme des amies », déclare Grainne. « Elles m’ont aidée à surmonter certains préjugés désuets auxquels j’ai été confrontée et ont partagé leurs connaissances pour aider les femmes autour d’elles à réussir. »

Grainne ressent la même responsabilité envers les femmes qui suivent son parcours dans le droit.

« Je pense que toutes les femmes sont appelées à guider la prochaine génération dans la pratique du droit et les domaines qui s’y rattachent », insiste-t-elle. « Je suis une fervente partisane du mentorat et de la transmission des connaissances et de l’expérience. En fin de compte, quel plus beau cadeau que celui d’aider une personne à construire la vie qui lui tient à cœur? »

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